Tableau Henri Bruel

ODE A L’ART NAIF

Le Naïf n’a pas la logique du géomètre……. quoique…… : il peut aussi bien tracer au cordeau que laisser les courbes se prendre et se perdre.

         Pour lui, la couleur vient avant le verbe……La parole passe par le pinceau qui choisit les tons à sa fantaisie.

         Pour lui, le monde est une boule à facettes…..priorité à la gaité, à la joie et à la légèreté !

         Le Naïf a la logique de l’âme, de la corde sensible sur laquelle on pend le linge des jolis souvenirs ou celui des projets.

         Le Naïf a la logique du labeur qui invite à la paresse. Il travaille avec patience et minutie, hors du temps qui ne compte plus.

         Le Naïf a la logique musicale, poétique, mosaïque.

         Il nous emmène dans des pays qui existent et qui n’existent pas ; dans des villes, dans des campagnes, sous la neige ou sur des plages, au bord de l’eau, sur terre, sur mer, dans les airs, dans les nuages.

         Il aime les animaux, la vie, les fleurs, les fruits, la danse, les farandoles, les pique-niques.

         Le Naïf a la logique de l’émerveillement. Il a la logique magique. Celle des ballons, des arcs- en- ciel, des pistes de cirque.

         Il connaît le secret des chercheurs de pépites et les fait naître au fond des cœurs.

Poème de Michèle Vanden Eynden, dite Anémone

Visiteuse Belge en Mai 2016